Quatre ans après son lancement, la solution Carbon Action Manager a atteint sa vitesse de croisière, avec près de 89 000 entreprises désormais engagées dans la réduction de leurs émissions.

Les dernières analyses, menées en collaboration avec le Boston Consulting Group (BCG), démontrent que l’engagement des fournisseurs constitue l’un des leviers les plus déterminants de la transition bas carbone. Une conclusion qui fait écho à la 3ème édition du baromètre “RSE : la parole aux fournisseurs !”, récemment publié par l’Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE), PwC et Bpifrance.

Alors que l’échéance de 2030, première étape clé dans les trajectoires de réduction des émissions, approche à grands pas, l’attention portée à la décarbonation s’intensifie, en particulier autour des émissions du Scope 3. Souvent qualifiées d'”éléphant dans la pièce”, ces émissions indirectes représentent un défi majeur pour les entreprises soucieuses de maîtriser leur impact climatique.

Petit rappel : tandis que les Scopes 1 et 2 couvrent respectivement les émissions directes et celles liées à l’énergie consommée, le Scope 3 regroupe lui l’ensemble des autres émissions indirectes générées tout au long de la chaîne de valeur. Et l’enjeu est considérable : selon l’étude menée conjointement par EcoVadis et le Boston Consulting Group (BCG), l’inaction climatique pourrait coûter aux entreprises plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2030.

Face à un tel constat, le rapport identifie ainsi cinq leviers majeurs pour accélérer la décarbonation, parmi lesquels la collaboration avec les fournisseurs s’impose comme un moteur essentiel de transformation.

Pourquoi la collaboration avec les fournisseurs est-elle cruciale ?

Parmi les cinq actions identifiées pour accélérer la décarbonation des chaînes d’approvisionnement, l’engagement des fournisseurs se démarque nettement : mobiliser ses partenaires sur l’importance de l’action climatique et développer des initiatives conjointes de réduction des émissions s’avère être le levier le plus puissant pour générer un impact concret;

Ce qui semblait relever jusqu’ici du discours de principe trouve désormais une validation concrète, grâce à l’analyse menée avec le Boston Consulting Group (BCG) : 

Les entreprises qui collaborent activement avec leurs fournisseurs ont 9 fois plus de chances d’atteindre leurs objectifs de réduction des émissions. Pourtant, aujourd’hui, seule une entreprise sur trois met en place ce type de démarche.

Aussi, afin de mesurer l’efficacité relative de chaque levier d’action, l’équipe du BCG a comparé la collaboration avec les fournisseurs aux autres approches identifiées dans l’étude :

• Mesurer les émissions : établir un inventaire des gaz à effet de serre (GES), assurer le suivi des opérations et, à terme, disposer de données au niveau produit. (Impact : x 4.3)
• Aligner le management sur le climat  : créer une équipe dédiée chargée de piloter la stratégie bas carbone à l’échelle de l’entreprise. (Impact : x 4.1)
• Planifier la transition climatique : définir un plan global de transition pour orienter l’entreprise vers un modèle économique bas-carbone. (Impact : x 2.7)
• Définir un budget de réduction des émissions : allouer des ressources spécifiques pour financer les initiatives de décarbonation. (Impact : x 2.1)

(Voir page 14 du rapport)

La relation commerciale équilibrée, pilier de la collaboration

La relation avec ses fournisseurs constitue un axe central de la transition climatique : car collaborer, c’est avant tout établir une relation commerciale équilibrée et durable.

Cet enseignement rejoint d’ailleurs les conclusions de la troisième édition du Baromètre achats responsables “RSE : la parole aux fournisseurs !”, récemment publiée par l’Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE), PwC et Bpifrance, et qui met en lumière plusieurs constats clés : 

• Les sollicitations RSE des acheteurs se maintiennent, mais se concentrent principalement au démarrage de la relation commerciale, notamment lors de la phase d’appel d’offres.
• Un décalage persiste entre les engagements RSE affichés par les donneurs d’ordre et le  niveau d’exigence réellement appliqué vis-à-vis des fournisseurs.
• Le contexte géopolitique actuel tend à ralentir certaines dynamiques d’achats responsables.
• Enfin, les fournisseurs expriment une attente forte de collaboration et aspirent à faire évoluer la relation client-fournisseur vers un véritable partenariat durable.

Comme le rappellent les auteurs Hélène Valade, Présidente de l’ORSE, Sylvain Lambert, Vice-Président de l’ORSE et Sustainability Leader chez PwC France & Maghreb, ainsi que Philippe Kunter, Directeur du Développement Durable et de la RSE de Bpifrance :

“La relation est centrale dans la mise en œuvre de la transition. Nous ne sommes plus dans une logique de “donneurs d’ordre”, mais dans la construction de véritables partenariats pour faire avancer la transition environnementale. La relation client-fournisseur ne peut plus se résumer à une logique de gestion des risques : elle doit devenir un partenariat stratégique pour innover et accélérer la transition.”

Des propos qui résument parfaitement l’enjeu auquel font face les entreprises aujourd’hui : au cœur de la transformation, la collaboration active et équilibrée avec les fournisseurs s’impose comme le levier le plus puissant pour passer de l’intention à l’action.

*** 

Aller plus loin : 

L’Orse, PwC France et Maghreb & Bpifrance présentent la 3ème édition du Baromètre achats responsables « La RSE dans la relation client-fournisseur : innovation et résilience ! ».