Gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement : le rôle des programmes d’achats responsables et de devoir de vigilance en matière d’ESG
Retour à la page du glossaireLes chaînes d’approvisionnement deviennent de plus en plus complexes et interconnectées dans le marché mondial. Bien que cette interdépendance recèle un potentiel d’évolutivité et d’économies accrues, elle expose en même temps les entreprises à tout un éventail de risques susceptibles de perturber leurs opérations, d’affecter leur rentabilité, d’éroder la confiance de leurs parties prenantes et d’entacher leur crédibilité. La gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement traditionnelle vise essentiellement à identifier et à éviter les risques financiers, opérationnels et géopolitiques. Toutefois, l’importance grandissante accordée à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) a fondamentalement transformé les stratégies d’évaluation et d’atténuation des risques. À présent, les entreprises doivent aborder les risques ESG de manière proactive afin d’assurer leur conformité, de garantir un approvisionnement éthique et d’améliorer la RSE à long terme.
Au lieu de traiter l’ESG comme une initiative distincte, les entreprises commencent à intégrer les achats responsables et le devoir de vigilance en matière d’ESG directement dans leurs stratégies de gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement. Cette évolution montre que les entreprises veulent se doter de chaînes d’approvisionnement durables à la fois plus transparentes, plus responsables et plus résistantes. En intégrant les principes ESG, les entreprises peuvent identifier les vulnérabilités, nouer des partenariats plus forts avec des fournisseurs éthiques et se préparer à faire face aux défis environnementaux et sociaux du futur.
Qu’est-ce que la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement ?
La gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement est une approche structurée qui permet d’anticiper et d’atténuer les vulnérabilités et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Les conclusions du rapport 2024 sur la résilience des chaînes d’approvisionnement du BCI soulignent la nécessité d’adopter une approche stratégique réfléchie en matière de gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement. Selon ce rapport, près de 80 % des organisations ont vu leurs chaînes d’approvisionnement perturbées au cours de l’année précédente, un chiffre en forte hausse par rapport à 2023. De plus, ce rapport suggère que les défaillances de tiers restent la cause première de ces perturbations, d’où le besoin d’un cadre robuste de gestion des risques pour garantir la résilience et la continuité des activités.
Définition de la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement
La gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement est le processus stratégique qui consiste à identifier et à traiter les vulnérabilités susceptibles de compromettre la stabilité de la chaîne d’approvisionnement. Autrement dit, il s’agit d’anticiper les perturbations. Cela suppose de suivre la fiabilité des fournisseurs, les évolutions réglementaires, les bouleversements géopolitiques et les impacts environnementaux pour mieux mettre l’entreprise à l’abri des menaces et perturbations potentielles.
Pour être efficace, la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement doit tenir compte de la chaîne d’approvisionnement étendue, fournisseurs tiers et prestataires de services compris, afin de pouvoir atténuer l’ensemble des risques. En gagnant en visibilité sur leurs fournisseurs en amont, les organisations peuvent mieux détecter les vulnérabilités, mettre en application la conformité et instaurer des contrôles des risques qui empêchent les perturbations de se répercuter tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Importance de la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement pour les entreprises
Dans le contexte mondial actuel, les approches réactives face aux risques de la chaîne d’approvisionnement ne sont plus viables. Les chaînes d’approvisionnement étant désormais plus complexes et distribuées sur toute la planète, leurs points de défaillance se sont multipliés. Une seule perturbation – découlant du manquement à une exigence réglementaire ou d’une visibilité insuffisante sur les pratiques environnementales et sociales d’un fournisseur – suffit pour envoyer une onde de choc à l’échelle de toute une opération, qui pourra mettre des années à s’en relever. Les entreprises qui privilégient la visibilité et l’atténuation en matière de risques se donnent un avantage critique, car cela leur permet de s’adapter rapidement face à l’incertitude et d’assurer la continuité de leurs activités dans des situations perturbatrices.
En plus de protéger des perturbations, la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement favorise l’efficacité, la conformité et la RSE. Les entreprises ayant conscience des risques peuvent identifier les inefficacités, éliminer le gaspillage et demander des comptes à leurs fournisseurs, rendant ainsi leurs chaînes d’approvisionnement à la fois plus résilientes et plus responsables. En outre, à l’heure où la vigilance s’intensifie en matière de responsabilité des entreprises, celles qui intègrent l’approvisionnement éthique et la RSE dans leurs cadres de gestion des risques peuvent réduire leur exposition réglementaire, améliorer leur image de marque et renforcer leurs partenariats avec les investisseurs et les clients qui privilégient les pratiques commerciales responsables.
Comprendre les risques de la chaîne d’approvisionnement
Les chaînes d’approvisionnement sont intrinsèquement vulnérables face à divers risques – certains prévisibles, d’autres impossibles à anticiper. Si les entreprises peuvent identifier et gérer des risques tels que l’instabilité des fournisseurs ou les évolutions réglementaires, certains événements imprévus comme les catastrophes naturelles, les pandémies et les cyberattaques peuvent semer le chaos dans les entreprises même les mieux préparées. La capacité à évaluer, à suivre et à atténuer les risques avant qu’ils ne s’aggravent est ce qui distingue les chaînes d’approvisionnement résilientes de celles qui ont du mal à se remettre.
En cernant les risques les plus importants dans le domaine de la gestion des approvisionnements, les entreprises peuvent adopter une approche proactive au lieu de réagir aux crises à mesure qu’elles se développent. Vous trouverez ci-dessous quelques facteurs de risques critiques auxquels les entreprises devraient se préparer à faire face compte tenu de la volatilité du marché à l’heure actuelle.
risques opérationnels
Même dans des conditions stables, les problèmes opérationnels du quotidien peuvent entraîner des retards de production et des dépassements de coûts. Les risques relevant de cette catégorie sont les suivants :
- Pénuries et perturbations de main-d’œuvre – Les grèves, le taux élevé de rotation du personnel et les manques sur le plan des talents peuvent affecter la capacité de production et les délais de réalisation.
- Défaillances des équipements et des infrastructures – Les pannes inattendues de machines, les pannes de systèmes informatiques ou les défaillances logistiques peuvent paralyser les activités.
- Déséquilibre entre l’offre et la demande – Les mauvaises prévisions ou les évolutions soudaines de la demande se traduisent par des excédents ou des ruptures de stock qui affectent aussi bien les coûts que les niveaux de service.
Stratégies d’atténuation : les entreprises peuvent réduire leurs vulnérabilités opérationnelles et assurer la continuité de leurs activités en gagnant en visibilité sur leurs chaînes d’approvisionnement, en investissant dans des solutions d’automatisation et en diversifiant leurs stratégies d’achat.
Risques financiers
Le caractère imprévisible des marchés mondiaux et des comportements des consommateurs a un impact direct sur les coûts et la rentabilité de la chaîne d’approvisionnement. Les risques financiers les plus courants sont les suivants :
- Fluctuation des devises et inflation – La volatilité du taux de change peut augmenter les coûts d’approvisionnement et perturber les contrats passés avec les fournisseurs.
- Contraintes relatives aux liquidités et au capital – Si le flux de trésorerie est mal géré, il est difficile de payer les fournisseurs à temps, ce qui peut tendre les relations et ralentir le mouvement des marchandises entrantes critiques.
- Volatilité de la demande – L’évolution de la demande des consommateurs peut rapidement entraîner une production excédentaire ou déficitaire, source d’un déséquilibre des stocks difficile à réparer.
Stratégies d’atténuation : les entreprises qui mettent en œuvre des modèles d’approvisionnement flexibles et des plans financiers exhaustifs visant à éviter les risques peuvent mieux gérer ces risques et renforcer la stabilité de leurs chaînes d’approvisionnement.
Risques géopolitiques et réglementaires
Les évolutions réglementaires, les conflits géopolitiques et les exigences variables en matière de conformité ESG présentent des risques de taille pour la stabilité de la chaîne d’approvisionnement. En effet, les restrictions commerciales, les sanctions économiques et les changements d’alliances politiques sont susceptibles de perturber les approvisionnements et d’entraîner une hausse des coûts, tandis qu’un nombre croissant de règlements mondiaux relatifs aux pratiques environnementales et sociales exigent une supervision plus poussée des fournisseurs. Les entreprises qui ne parviennent pas à anticiper et à s’adapter à ces changements risquent de subir des pénuries d’approvisionnement, d’enregistrer une augmentation de leurs dépenses d’exploitation et de voir leur crédibilité entachée auprès des investisseurs, des régulateurs et des clients.
Partout dans le monde, des gouvernements mettent en œuvre des lois plus strictes sur la RSE et sur le travail, en demandant aux entreprises d’évaluer la conformité de leurs fournisseurs aux normes ESG. Des règlements tels que la Directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CSDDD) et la loi allemande sur le devoir de vigilance dans la chaîne d’approvisionnement (LkSG) obligent légalement les entreprises à suivre les émissions, l’utilisation des ressources, l’approvisionnement éthique et les pratiques sociales de leurs fournisseurs. Tout manquement à ces normes réglementaires peut exposer à des sanctions juridiques, à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et à une perte de confiance des investisseurs.
Stratégies d’atténuation : les entreprises peuvent faire face à l’incertitude géopolitique et réglementaire en établissant des réseaux de fournisseurs diversifiés, en négociant des contrats flexibles et en soumettant en continu leurs fournisseurs à des audits de conformité. Les solutions d’évaluation des risques RSE offrent aux entreprises une plus grande visibilité sur la performance RSE de leurs fournisseurs, avec trois grands avantages à la clé : une identification plus judicieuse des risques, des évaluations personnalisées et des plans d’action sur mesure. En renforçant la responsabilité de leurs fournisseurs au moyen de programmes d’actions correctives et de suivi continu, les entreprises peuvent mieux atténuer les risques à long terme et s’orienter vers des chaînes d’approvisionnement écologiques plus résilientes.
Risques liés à la cybersécurité
En raison de la transformation digitale, les chaînes d’approvisionnement se trouvent désormais plus exposées à des cyberrisques susceptibles de menacer l’efficacité des activités, l’intégrité des données et les fonctions commerciales. Les pirates informatiques ciblent les plateformes logistiques, les bases de données des fournisseurs et les systèmes de gestion des stocks, ce qui peut donner lieu à des attaques par rançongiciel, des violations de données et du temps d’arrêt opérationnel. Cette sorte de menace est exacerbée par le fait que de nombreux partenaires de la chaîne d’approvisionnement affichent une défense insuffisante en matière de cybersécurité. Ils offrent ainsi aux cybercriminels des points d’entrée pour s’infiltrer dans des réseaux entiers qu’ils peuvent alors compromettre.
Stratégies d’atténuation : la cybersécurité ne devrait pas être considérée comme une préoccupation secondaire, mais comme un élément essentiel en matière de gestion des approvisionnements. Autrement dit, il convient d’exiger des fournisseurs qu’ils répondent à des exigences de sécurité standardisées, évaluent régulièrement leurs vulnérabilités et prennent des mesures pour détecter les menaces de manière proactive.
Catastrophes naturelles et risques climatiques
Les perturbations liées au climat ne cessent de s’intensifier, ce qui augmente les coûts et met les chaînes d’approvisionnement mondiales sous tension. Des ouragans aux incendies de forêt, les événements climatiques graves peuvent endommager les infrastructures, paralyser la production et couper des itinéraires d’expédition critiques. En même temps, le tour de vis donné sur le plan de la réglementation environnementale oblige les entreprises à réévaluer leurs politiques relatives aux émissions, leurs méthodes de transport et leurs engagements en matière de RSE.
Stratégies d’atténuation : les entreprises qui ne parviennent pas à s’adapter à cette réalité s’exposent à des pénuries d’approvisionnement, à une hausse des dépenses d’exploitation et à des manquements à la conformité. Inversement, les entreprises qui diversifient les régions où elles s’approvisionnent, qui investissent dans une logistique durable et qui intègrent l’adaptation climatique dans leur planification des risques se trouveront en bien meilleure posture pour faire face à ces difficultés.
Stratégies pour gérer les risques de la chaîne d’approvisionnement
Le devoir de vigilance en matière de RSE est un processus structuré qui aide les entreprises à identifier, à évaluer et à gérer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs chaînes d’approvisionnement. À l’heure où des règlements tels que la CSDDD et la LkSG définissent des attentes plus rigoureuses en matière de conformité, les entreprises doivent intégrer les considérations relatives aux droits humains et à l’environnement dans leurs stratégies d’approvisionnement afin de garantir leur responsabilisation et leur efficacité opérationnelle.
Instaurer un cadre de devoir de vigilance dans la chaîne d’approvisionnement
Un solide cadre de devoir de vigilance en matière de RSE offre une méthodologie claire pour évaluer la performance RSE des fournisseurs, hiérarchiser les actions correctives et favoriser des améliorations mesurables. Les modèles les plus prisés mettent l’accent sur le suivi continu, la segmentation basée sur les risques et la planification des actions correctives pour aligner les partenaires de la chaîne d’approvisionnement sur les normes environnementales, sociales et de gouvernance. Ce processus comporte quatre étapes : identification et hiérarchisation des risques, évaluation de la performance des fournisseurs, programmes d’amélioration ciblés et reporting transparent.
Identifier et évaluer les risques RSE
Il est essentiel d’évaluer les risques ESG pour intégrer la RSE dans la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement. Les entreprises doivent identifier les vulnérabilités au niveau de leur base de fournisseurs, de l’empreinte opérationnelle et du cycle de vie des produits afin de répondre aux exigences réglementaires sans perdre de vue leurs objectifs RSE. Ce processus s’étend au-delà des fournisseurs directs. Il révèle souvent des risques cachés chez les fournisseurs de deuxième niveau et plus, qui font l’objet d’une supervision limitée, mais sont grandement exposés aux défis environnementaux et sociaux.
Un tel manque de surveillance s’avère de plus en plus problématique. Selon les conclusions de la dernière enquête sur les leaders de chaînes d’approvisionnement mondiales de McKinsey, si 60 % des leaders affirment bénéficier de transparence quant à leurs fournisseurs de premier niveau, seuls 30 % déclarent avoir de la visibilité sur leurs fournisseurs de deuxième niveau et plus, un chiffre en baisse de 26 % par rapport à 2022. Étant donné que les risques ESG – notamment les pratiques sociales contraires à l’éthique, les violations environnementales et l’exploitation des ressources – surviennent souvent plus en aval dans la chaîne d’approvisionnement, cette faille expose les entreprises à des manquements à la conformité et à des perturbations opérationnelles. Il est donc essentiel d’étendre les évaluations des risques au-delà des fournisseurs primaires afin d’atténuer ces risques et d’assurer une résilience de la chaîne d’approvisionnement à long terme.
Une évaluation des risques RSE globale permet d’examiner de nombreux facteurs, dont les émissions de carbone, la consommation de ressources, les conditions de travail et les pratiques commerciales éthiques. Les entreprises devraient s’appuyer sur les audits de leurs fournisseurs, les analyses comparatives sectorielles et les analyses de données pour veiller à atténuer efficacement les risques afin d’identifier les vulnérabilités et d’accorder la priorité aux risques les plus critiques. Cela devrait prendre les formes suivantes :
- Catégorisation et cartographie des risques – La cartographie des risques ESG identifie les fournisseurs et les régions à risque élevé, ce qui permet d’élaborer des stratégies d’atténuation proactives.
- Analyse d’impact et suivi de la conformité – Le fait d’évaluer les risques ESG au regard des exigences réglementaires, de l’exposition financière et des attentes des parties prenantes permet d’entreprendre une action et une remédiation ciblées.
En intégrant l’identification des risques ESG dans leurs flux de travail d’achat, les entreprises peuvent traiter les préoccupations en matière de conformité, protéger leur réputation et renforcer leur stabilité opérationnelle de façon proactive. Toutefois, l’identification des risques ESG n’est que la première étape : il reste à entreprendre un travail ciblé d’atténuation, qui recouvre des plans d’actions correctives, des programmes de développement des capacités des fournisseurs et un suivi continu, afin de favoriser des améliorations mesurables tout en fortifiant la RSE dans la chaîne d’approvisionnement.
Bonnes pratiques en matière de gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement
Toute bonne stratégie de gestion des risques RSE exige une implication active, une supervision structurée et une amélioration continue. L’intégration de la RSE dans la gestion des approvisionnements renforce la résilience ainsi que la crédibilité auprès des parties prenantes, ce qui met les entreprises en bonne posture pour bénéficier d’un avantage concurrentiel durable.
En appliquant quelques bonnes pratiques, les entreprises peuvent rendre leurs chaînes d’approvisionnement plus responsables sur le plan éthique et les parer pour le futur :
- Utiliser des cadres établis – Suivez des principes RSE internationalement reconnus, comme ceux du Guide OCDE sur le devoir de diligence, de la norme ISO 31000 ou du Pacte mondial des Nations Unies, pour garantir la cohérence et la crédibilité de vos évaluations RSE.
- Obtenir l’adhésion de la direction – Intégrez la RSE dans la gouvernance d’entreprise afin de privilégier la gestion des risques ESG sur l’ensemble de vos services tout en éclairant vos politiques d’achat et vos décisions en matière d’investissement.
- Accorder la priorité aux fournisseurs à risque élevé – Orientez votre gestion des risques vers les points les plus problématiques en identifiant vos fournisseurs à risque élevé, en évaluant leur maturité en matière de RSE et en adaptant vos stratégies d’engagement en conséquence. Une collaboration étroite entre les équipes Achats et Gestion des risques sera garante d’objectifs RSE à la fois réalistes et réalisables.
- Adopter une approche pragmatique des risques – Reconnaissez que les fournisseurs ne sont pas tous pareillement capables d’atteindre des objectifs RSE. En adoptant une approche souple, avec des évaluations alternatives, des plans de conformité progressifs et un support ciblé, vous aiderez vos fournisseurs à progresser sur la voie de leurs objectifs ESG tout en assurant la continuité des activités et en réduisant les émissions globales de votre chaîne d’approvisionnement.
- Impliquer les fournisseurs et les parties prenantes – Favorisez la collaboration en définissant des attentes claires en matière de RSE, en fournissant des formations ciblées et en mettant en œuvre des plans d’actions correctives structurés. Un engagement transparent renforce la conformité et forge des partenariats aussi durables que responsables.
- Favoriser l’amélioration continue – Adoptez une approche dynamique de la gestion des risques en effectuant un suivi continu de la performance RSE, en analysant les indicateurs d’impact et en affinant vos stratégies de manière à faire face à l’ensemble des évolutions réglementaires, des objectifs RSE et des risques émergents.
- Reporting et responsabilisation complets – Mettez en œuvre des mécanismes de reporting ESG structurés pour suivre votre progression, vous assurer de votre conformité et accroître votre crédibilité auprès des investisseurs, des clients et des régulateurs.
Gérer les risques de la chaîne d’approvisionnement à l’aide de la technologie
Aujourd’hui, les chaînes d’approvisionnement génèrent des volumes de données considérables. Or, en l’absence de technologie appropriée, il est quasiment impossible de les saisir, de les standardiser et de les exploiter efficacement. Ce défi se trouve accentué par la difficulté à impliquer les fournisseurs sur plusieurs niveaux et zones géographiques, dans la mesure où les divers formats de données, normes de reporting et attentes réglementaires créent des écarts sur le plan de la visibilité.
Toutefois, les avancées réalisées dans le domaine des outils numériques permettent désormais aux entreprises d’avoir plus de visibilité, d’automatiser le suivi de la conformité et d’analyser des documents publics afin d’identifier les risques éventuels. Ces capacités s’avèrent essentielles pour hiérarchiser et éclairer les étapes clés du cadre de devoir de vigilance dans la chaîne d’approvisionnement : réaliser des évaluations ciblées pour vérifier les niveaux de risque, comparer les performances de fournisseurs et déployer des stratégies d’engagement pour améliorer les pratiques ou réduire les émissions de carbone.
Afin de remédier à leurs lacunes, les entreprises se tournent de plus en plus vers des solutions technologiques avancées pour gagner en visibilité sur leurs chaînes d’approvisionnement et lancer des plans de gestion proactive des risques :
- Intelligence artificielle (IA) et analyses prédictives – Les modèles alimentés par l’IA analysent les données historiques, identifient les schémas de risque et prédisent les perturbations potentielles. Grâce à ces informations, les entreprises peuvent anticiper les difficultés et élaborer des stratégies d’atténuation appropriées.
- Blockchain garantissant la transparence de la chaîne d’approvisionnement – Des registres décentralisés donnent des preuves de transactions infalsifiables, ce qui garantit la traçabilité et réduit les risques de fraude sur l’ensemble des réseaux de fournisseurs. La blockchain accroît la responsabilisation en assurant, en temps réel, un suivi de la conformité exact et auditable.
- Internet des objets (IoT) et RFID – Les capteurs IoT et la technologie de l’identification par radiofréquence (RFID) améliorent la visibilité et la sécurité au niveau de la chaîne d’approvisionnement en permettant de suivre les expéditions en temps réel, de surveiller les conditions de stockage et de vérifier l’intégrité des produits. La RFID garantit une authentification précise des stocks, tandis que l’IoT détecte les variations de température, les déviations sur les itinéraires et les retards. Ainsi, les entreprises peuvent atténuer les perturbations et les risques liés à la conformité de manière proactive.
- Plateformes de gestion des risques cloud – Ces plateformes centralisées rassemblent des données provenant de fournisseurs, de prestataires de services de logistique et d’outils d’évaluation des risques tiers, ce qui permet aux entreprises de rationaliser l’identification des risques, d’automatiser leur reporting et d’améliorer leur prise de décisions.
En adoptant une gestion des risques axée sur la technologie, les entreprises obtiennent la visibilité nécessaire pour savoir quels sont les fournisseurs à impliquer en priorité et quelles sont les prochaines étapes qui s’imposent dans le cadre de leur devoir de vigilance. Ces avancées augmentent leur agilité face aux perturbations, renforcent la responsabilisation des fournisseurs et garantissent la conformité aux réglementations ESG en constante évolution.
Le rôle du devoir de vigilance en matière de RSE dans la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement
Pour gérer efficacement les risques de la chaîne d’approvisionnement, il faut une approche structurée et prospective, qui intègre la RSE dans la supervision des fournisseurs. Les entreprises doivent dépasser le stade de la conformité superficielle pour identifier, évaluer et atténuer activement les risques ESG sur l’ensemble de leurs réseaux mondiaux. En intégrant le devoir de vigilance en matière de RSE dans leurs cadres de gestion des risques, les entreprises peuvent assurer leur conformité réglementaire, responsabiliser davantage leurs fournisseurs et favoriser la résilience à long terme.
EcoVadis propose une solution complète et évolutive pour incorporer la RSE dans la gestion des risques de la chaîne d’approvisionnement. Sa Sustainability Intelligence Suite permet aux entreprises d’évaluer les risques de leurs fournisseurs, de mettre en œuvre des mesures correctives et de générer des informations afin de se conformer aux normes de conformité mondiales en toute confiance.
- Identification des risques automatisée – IQ Plus fournit des analyses de risques RSE rapides et sans contact, grâce auxquelles les entreprises peuvent déterminer quels sont les fournisseurs à risque élevé à impliquer en priorité sans alourdir inutilement ce processus.
- Évaluations intelligentes avec informations vérifiées – Les évaluations pilotées par l’IA et les fiches d’évaluation vérifiées par des analystes assurent une grande transparence en matière de performance RSE des fournisseurs.
- Amélioration guidée des fournisseurs – Les plans d’action personnalisés et les ressources d’e-learning donnent aux fournisseurs les moyens de réaliser des progrès mesurables dans le cadre des initiatives ESG.
- Reporting de niveau réglementaire – Les rapports préconfigurés et les tableaux de bord personnalisables permettent de surveiller les points critiques tels que les risques d’esclavage moderne ou les émissions de carbone, mais également de simplifier la conformité aux réglementations comme la CSRD et la CSDDD dans l’Union européenne, la LkSG en Allemagne, les différentes lois sur l’esclavage moderne et d’autres règlements à travers le monde.
Grâce aux solutions EcoVadis, les entreprises obtiennent la visibilité, les renseignements et les outils nécessaires pour faire de la gestion des risques fournisseurs un avantage concurrentiel. À la clé : des chaînes d’approvisionnement plus robustes, plus responsables et parées pour le futur.